Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/316

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nous peut assurer ? Je vous réponds, madame, que Parménion n’est coupable en rien. De Parménion on passe aisément aux généraux. Je ne blâme point ceux qui vivent ; mais je n’ai loué que les morts, et l’on s’aperçoit déjà qu’ils étoient louables. La prise de Namur1 m’exciteroit à quelque belle production ; mais depuis que mon étoile s’est cachée, et que ses influences m’ont manqué, mes talents se sont évanouis. Voilà bien des discours inutiles. Si je voyois encore une de vos lettres, signée Dulcinée, et qu’il me fût permis de signer les miennes, comme autrefois : El Cavallero de la triste figura, quelle joie !

Hasta la muerte ne me peut être défendu ; car il dépend de moi d’être toujours, comme je le serai sûrement, ou Chevalier de la triste figure, ou votre très-humble et très-obéissant serviteur.


1. Namur fut prise par le roi Guillaume, le 4 août, et le château le 2 septembre 1695. Le maréchal de Villeroi ne put l’empêcher. M. de Boufflers s’y défendit héroïquement. Le maréchal de Luxembourg étoit mort le 4 janvier.