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LA MÊME À SAINT-ÉVREMOND1.

Je n’ai rien dit, ni voulu dire, au bon petit bibliothécaire2 : on doit parler le moins possible de ces sortes de choses. Les temps sont venus où j’ai tout oublié, hors mes amis. Jugez après cela si j’ai été éttonnée (sic) de vos nouvelles questions. À quoi songez-vous, qu’il me faut lire en lunettes ces histoires d’amour ? que vous seriez sage si vous vous en teniez à votre Angleterre, et un peu à l’amitié que vous me devez, dont je suis digne par l’attachement que je vous porte ! S. (Scarron) estoit mon ami ; sa femme m’a donné mille plaisirs, par sa conversation ; et, dans le temps, je l’ai trouvée trop gauche, pour l’amour. Quant aux details, je ne


1. Je reproduis cette lettre, sous la responsabilité de M. Feuillet de Conches, possesseur de l’original, et qui l’a publiée dans ses Causeries d’un curieux (t. II, p. 588). Il en possède beaucoup d’autres, dont il nous promet la publication. Je partage l’opinion du Curieux spirituel et délicat, sur la lettre qui suit.

2. L’abbé Hautefeuille, bibliothécaire de la duchesse de Bouillon. Voy. infra, page 397.