Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 Tome I.djvu/566

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la religion y apporte moins de confiance que de crainte.

VII. À juger sainement des choses, la sagesse consiste plus à nous faire vivre tranquillement, qu’à nous faire mourir avec confiance.

VIII. Les belles morts fournissent de beaux discours aux vivants, et peu de consolations à ceux qui meurent.

Attendant la rigueur de ce commun destin ;
Mortel, aime la vie, et n’en crains pas la fin.



RÉFLEXIONS SUR LA RELIGION1.
(1684.)

À considérer purement le repos de cette vie, il seroit avantageux que la religion eût plus ou moins de pouvoir sur le genre humain. Elle contraint, et n’assujettit pas assez ; semblable à certaines politiques, qui ôtent la douceur de la liberté,


1. Il est probable que ces pensées furent inspirées à Saint-Évremond, ainsi que les fragments qui suivent, par la résolution où sembloit être alors la duchesse de Ma-