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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/390

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tères, ils trouveront les belles comédies des Anglois selon leur goût, autant et peut-être plus qu’aucunes qu’ils aient jamais vues.

Notre Molière, à qui les anciens ont inspiré le bon esprit de la comédie, égale leur Ben Johnson à bien représenter les diverses humeurs et les différentes manières des hommes : l’un et l’autre conservant dans leurs peintures un juste rapport avec le génie de leur nation. Je croirois qu’ils ont été plus loin que les anciens en ce point-là, mais on ne sauroit nier qu’ils n’aient eu plus d’égard aux caractères qu’au gros des sujets, dont la suite aussi pourroit être mieux liée, et le dénoûment plus naturel.