Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/407

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quiètent, ils agitent, ils troublent, quand il leur plaît ; ils excitent les passions que les autres appaisent ; ils gagnent le cœur, par un charme qu’on pourroit nommer une espèce de séduction. Avez-vous l’âme tendre et sensible ? Aimez-vous à être touché ? Écoutez la Rochouas2, Baumaviel, Duménil ; ces maîtres secrets de l’intérieur, qui cherchent encore la grâce et la beauté de l’action, pour mettre nos yeux dans leurs intérêts. Mais voulez-vous admirer la capacité, la science, la profondeur dans les choses difficiles ? la facilité de chanter tout sans étude, l’art d’ajuster la composition à sa voix, au lieu d’accommoder sa voix à l’intention du compositeur ? voulez-vous admirer une longueur d’haleine incroyable pour les tenues, une facilité de gosier surprenante pour les passages ? Entendez Syphace, Ballarini et Buzzolini, qui dédaignant les faux mouvements du cœur, s’attachent à la plus noble partie de vous-même, et assujettissent les lumières les plus certaines de votre esprit.


2. Var. la Rochechouart.