Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/522

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ressentiment sur la rigueur. Il peut avoir déjà la satisfaction de voir le profit que je tire, de ses leçons sur le christianisme. Les auteurs ne se pardonnent rien ; pas les philosophes, pas les saints. Tout ignorant, tout profane que je suis, je ne pardonne pas seulement à Monsieur Dumont1 ; je lui sais bon gré de sa critique. Je ne me tiendrois pas si obligé à celui qui feroit mon apologie ; je hais l’indiscrétion du zèle : plus prêt à désavouer le bien, que le mal qu’on diroit de moi.

(Apostille.)

Il vient de me tomber entre les mains l’Apologie2 de ce qu’on appelle mes ouvrages. Je l’ai parcourue, etj’ai trouvé le Discours sur les critiques fort bon. L’auteur écrit bien ; mais je ne me reconnois pas, dans le portrait qu’il fait de moi. À m’honorer moins, il m’auroit


1. C’étoit le pseudonyme qu’avoit pris Cotolendi. On soupçonna le célèbre avocat Érard, de n’être pas resté étranger à cette publication, par esprit de représailles, contre les traits piquants de Saint-Évremond, à propos du procès de la duchesse Mazarin, contre son époux, dont Érard étoit l’avocat. Voy. l’Introduction.

2. Cette apologie fut publiée à Paris, six mois après la critique, sous le titre suivant : Apologie des Œuvres de M. de Saint-Évremond, avec son éloge et son portrait, et un discours sur les critiques, etc. L’auteur étoit un sr Boyer de Ruvière, avocat. Saint-Évremond en fut, comme on voit, médiocrement satisfait.