Page:Œuvres philosophiques de Leibniz, Alcan, 1900, tome 1.djvu/681

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quantité de la force mouvante, mais encore la même quantité de direction vers quelque côté qu’on la prenne dans le monde. C’est-à-dire : menant une ligne droite telle qu’il vous plaira, et prenant encore des corps tels et tant qu’il vous plaira ; vous trouverez, en considérant tous ces corps ensemble, sans omettre aucun de ceux qui agissent sur quelqu’un de ceux que vous avez pris, qu’il y aura toujours la même quantité de progrès du même côté dans toutes les parallèles à la droite que vous avez prise : prenant garde qu’il faut estimer la somme du progrès, en ôtant celui des corps qui vont en sens contraire de celui de ceux qui vont dans le sens qu’on a pris. Cette loi, étant aussi belle et aussi générale que l’autre, ne méritait pas non plus d’être violée : et c’est ce qui s’évite pour mon système, qui conserve la force et la direction, et en un mot toutes les lois naturelles des corps, nonobstant les changements qui s’y font en conséquence de ceux de l’âme.