Page:Œuvres poétiques de François de Maynard, 1885, tome 1.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Pouffera contre-mois ses flots audacieux,
Et qu’on ne verra plus reluire dans les cieux
Les flambeaux de la nuit.

Tirsis

Les flambeaux de la nuit.Ha ! combien son absence
Rengrege mes ennuis, dont la fiere insolance
Se joue de mon cœur (tout ainsi que le vant
Du sable revoqué). Ha ! espoir decevant,
Qui promets à mon dueil une prompte ruine,
Que ne puis-je revoir ceste beauté divine,
Beauté qui seule peut par le trait de ses feux
R’asserener le jour de mon cœur soucieux ?
Que ne puis-je revoir ceste belle ennemie,
Ou perdre avec sa veue et mon dueil et ma vie ?
Silure.

Silvie

Que veux-tu importun ? me voicy.

Tirsis

Belle, pardonne-moy, la rigueur du souci
Qui me tient en langueur pour toy, ma belle Idolle,
Et la pudique ardeur du desir qui m’affolle,
Me font te reclamer.

Silvie

Me font te reclamer.Pourquoy.