Page:Œuvres poétiques de François de Maynard, 1885, tome 1.djvu/399

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Dont les trompeurs appas alechent mon enuie,
Et soubs un vaint bonheur me desrobent la vie.
Il faut vaincre à la fin ce charme gratieux
Qui me retient au monde et m’eslongne des cieux.
Il faut enfin batu de maint et maint orage,
Surgir tandis qu’on peut à un calme rivage.
Conduisez-nous bel astre au sejour du repos,
Où le vent ennemy n’irrite point les flotz ;
Et où l’esprit malin, fier pirate des aires,
Ne mouille aucunement ses impudiques rames
Car l’œil de mon Seigneur jadis hennin et doux,
Maintenant alumé d’un trop juste courroux,
N’a pour moy de regards que ceux que sa colere
Lache dessus mon ame au monde prisonnière.


FIN