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Le pied est tourné par ici. Ça veut dire qu’il est allé par ici. Mais où est-ce qu’il a bien pu aller ? Peut-être vers ce rocher ?

Il montrait le rocher du Maure.

Ils l’ont regardé sans savoir que c’était le rocher du Maure. Et ils sont allés dans cette direction en cherchant d’autres empreintes.


51. Les bienfaits du jour.

Phanis s’est réveillé en pleine nuit. Ah, comme il a eu peur ce coup-ci !

Il avait l’impression que les arbres se mettaient à avancer sur lui. Il les voyait changer de forme, devenir des silhouettes noirs s’apprêtant à le saisir.

Le froid le poussait à se blottir contre le buisson. Il enfonçait son visage dans son feuillage, mais de nouveau il tournait la tête brusquement pour voir si des ombres noires arrivaient.


Si seulement il avait un vêtement ! Un moment il a eu l’impression que sa mère lui mettait doucement, des pieds jusqu’au cou, une couverture douce et chaude. Il a tendu la main pour la saisir mais n’a rien trouvé.

Il a froid et il veut bouger. Mais à peine s’est-il levé qu’il se blottit de nouveau : il a vu d’autres ombres qui arrivent, par là.

Maintenant toutes les étoiles sont dans le ciel, comme l’autre fois. Mais ce soir Phanis ne les voit pas.

Il est dans un tel état qu’il se rappelle mille et une choses. Elles lui viennent à l’esprit toutes en même temps : les jeux auxquels il a joué, ses cours de l’année écoulée, un fruit qu’il a coupé et mangé étant petit ; un