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Chose importante que la chaussure… Comme c’est utile un savetier ! S’il pouvait en passer un là maintenant… Il faudrait que vienne le savetier du Petit Village, le vieux avec trois dents ! Il donnerait encore des coups de poing en l’air et il la réparerait.


Ils appellent Spyros, peut-être qu’il a quelques agrafes. Spyros a toujours quelque chose. Il ramasse toujours aiguilles, clous, trucs dans ce genre.

— Spyros ! Spyros ! Tu aurais quelques agrafes ?

— Grandes ? Petites ? dit Spyros. Pour des chaussures, du bois, pour quoi faire ?

— Ma chaussure s’est dégrafée.

— Je vais regarder.

— Je viens aussi ?

— Non, ne viens pas.

Spyros ne voulait laisser voir sa boite à quelqu’un d’autre. Ils savent tous que Spyros est grippe-sou. Ce qu’il a, il le cache et ne le montre à personne.

On dit qu’il a une boite avec des choses variées dedans. Cette boite il la range à un endroit secret dans la cabane. Et seulement quand les autres ne sont pas là, il l’ouvre. Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir dedans ?


Alors qu’il n’a qu’une chaussure, Costakis s’approche de la porte, lentement, sans bruit. Il voit Spyros soulever le matelas et prendre une vieille boite de loukoums. Il l’ouvre et cherche dedans.

Il ne manquait rien de vieux et rouillé là-dedans. On y trouvait le vieux clou, la vieille aiguille, la vieille broche, la pointe tordue, le crayon foutu, l’encrier sec et la cuiller pliée.

Il y avait aussi une clé à boites de sardines, un couvercle de boite de conserve,