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Les chiens ont presque fondu sur lui, l’un d’eux l’a attrapé, mais de nouveau le loup s’est soustrait et a disparu.

À partir de cet instant les chiens le pourchassent. Pistos est tombé en chemin ; les deux autres courent à faible distance du loup. Ils ne le voient pas, mais ils entendent sa foulée et ils sentent son odeur. Ils le poursuivent par monts et par vaux.

Toute cette nuit-là, les chiens l’ont chassé, les fusils, les cris des bergers.

Et l’agitation était telle que les enfants en ont perdu le sommeil. Ils avaient compris que le plus grand animal sauvage qui soit dans la forêt était arrivé, là, tout près. Quatre ou cinq enfants sont sortis et ont allumé un grand feu à l’extérieur des cabanes, en prenant soin qu’aucune flammèche ne tombe dans les arbres. Ils ont entendu dire que le loup a peur du feu. Mais par la suite toute leur peur s’est évanouie grâce aux aboiements continuels qu’ils entendaient. Ils montraient qu’il y a des chiens fidèles et forts qui chassent l’ennemi.


À l’aube le loup a pu s’arrêter au milieu des sapins. Il était fatigué et à bout de souffle. Il était blessé et à jeun.

Son rêve ne s’est pas réalisé. Cependant comme il ne convient pas à un loup de se lamenter, il a léché ses blessures et il est parti chercher meilleure fortune.