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Ils voyaient le monastère qui blanchissait au loin, et quelque chose de noir qui marchait sur le plateau, les chèvres de Lambros. Ils auront des choses à raconter…


Phanis n’a pas encore coupé son bâton ? Ça fait maintenant un moment qu’il est parti en chercher un, et il n’est pas encore revenu.

— Vas-y Panos, et rappelle-le.

— Phaaaanis ! Phaaaanis !

— Il est parti par en bas, dit Mathieu, là où on voit les arbres. Il a dû s’assoir à l’ombre.

Deux d’entr’eux se sont levés pour partir vers le bas.

Ils ont cherché dans les arbres et les buissons, ont appelé ensemble, mais n’entendant pas de réponse ils ont supposé qu’il leur faisait une farce.

— Allez Phanis, disaient-ils, tu es caché quelque part !

À leurs appels répondait un petit oiseau qui lâchait quelques gazouillis et s’enfuyait. Ensuite le silence reprenait place.

— Peut-être qu’il s’est endormi quelque part ? dit Costakis. Ils sont alors descendus très bas. Ils ont vu quelques gros rochers et deux petits arbres qui sortaient des crevasses. Ils ont cherché aussi là derrière ; rien.

— Impossible qu’il soit près d’ici, ont-ils pensé. Peut-être qu’il est retourné au moulin.

Mais enfin pourquoi les a-t-il laissés ? Ils ne savent pas quoi dire.

Ils rebroussent chemin vers le sapin pour prévenir qu’ils ne l’ont pas trouvé. Et pendant qu’ils montent, ils n’ont l’esprit tranquille du tout.