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47. Pour le coucher de soleil.

Phanis s’était attardé un peu en contrebas du sapin ; il voulait se couper un bâton.

De là où il était, il regardait au loin comme toujours. Il a vu les coteaux suspendus, les plantations de pin et de sapins tout droits, et alors l’envie l’a pris d’aller quelque part, ailleurs ; en haut pour voir de nouveaux endroits au loin.

Depuis des jours il pense monter en un lieu très haut pour contempler le soleil qui plonge dans la mer.

« Qu’est-ce qu’on voit de ce rocher dressé là-bas ? Peut-être la mer, s’est-il dit en lui-même… peut-être des villes, des villages avec leurs clochers… Quel drôle de rocher ! Comme il se tient debout ! Est-ce que quelqu’un est déjà monté là ? »

Phanis va y monter.


Au moment où les autres l’appelaient, il était loin. Il avançait, encore et encore.

Si quelqu’un l’avait vu, il se serait demandé : « Où va cet enfant tout seul ? »

En chemin, Phanis ne regardait rien. Il ne faisait attention ni aux arbres, ni aux lézards verts comme fraîchement peints qui s’enfuyaient sous les buissons.

Un merle tout noir au bec jaune est venu se poser sur une branche devant lui. Une autre fois quelle bonheur ç’aurait été pour Phanis ! Combien il aurait voulu l’attraper ! Maintenant c’est à peine s’il le regardait.

« Je vais monter au sommet, réfléchissait-il. Je vais voir le soleil