Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/217

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sans dédain ? As-tu donné avec amour et afla-blllté? As-tu remercié le Seigneur d’avoir pu offrir ces sacrifices sur l’autel de la charité? As-tu loué et glorifié dans ton cœur celui qui t’a donné les moyens de secourir et de consoler ton frère? T’es-tu souvenu que tu es venu pauvre sur la terre, et que pauvre tu t’en retourneras pour rendre compte au Seigneur des biens qu’il t’a confiés pour quelques jours seulement? Ta pitié n’a-t-elle pas été orgueilleuse? Ta faible aumône n’est-elle pas devenue amère pour le mal-heureux? Tes paroles dures et humiliantes ne l’ont-elles pas fait rougir? Que de fois, cédant à l’importunité, n’as-tu pas donné sciemment à des mains indignes, au lieu de soutenir des institutions bienfaisantes? Ou bien, en donnant quelque aumône à ces œuvres pieuses, ne t’es-tu pas cru quitte envers Dieu, en laissant à d'au-très le soin de les diriger, de les surveiller, pendant que tu restais dans un repos égoïste? Ne t’est-il pas arrivé de donner pour t’enor-gueiUir de tes bienfaits et de ta piété, pour re-cueillir des louanges et t’assurer la reconnais-sance de tes frères? Une telle vanité souillerait ton sacrifice.

L’homme pieux ne fait le bien qu’en secret, afin que celui qui reçoit ne puisse rendre grâce