Aller au contenu

Page:7e Congrès hygiène sociale Roubaix 1911.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
27
CONGRÈS DE ROUBAIX

liance d’Hygiène sociale, les Siegfried, les Ribot, les Strauss, les Bourgeois, les Mabilleau, les Risler, et tous ceux que votre Congrès va amener ici. Et nous comptons sur l’autorité qui s’attache à vos délibérations et à vos vœux pour amener la réalisation des quelques désirs que nous vous soumettrons.

Permettez-moi de constater en terminant, et avec une certaine satisfaction pour notre département, que sur 3.800 certificats de salubrité qui ont été délivrés l’année dernière dans la France, pour la construction de maisons à bon marché, 1.774, soit plus du tiers, l’ont été par noire Comité du Nord ; que sur 17.000 jardins ouvriers que comptent les œuvres françaises, nous en avons 3.800 dans le Nord ; qu’enfin, sur les deux millions et demi de francs auxquels s’élève le capital des sociétés constituées en vertu de la loi de 1908, nos sociétés du Nord ont réuni un million, c’est-à-dire les 2/5. (Applaudissements.)

M. le Président. — Nous ne pouvons que vous adresser des félicitations, Monsieur Ducrocq : nous savons tous que vous avez pris une part très active à ce grand mouvement d’assainissement de l’habitation et que vos efforts sont couronnés d’un légitime succès. (Applaudissements.)

M. Georges Grau, président de la Société d’études et d’application sanitaires de l’Aube. — Je voudrais appuyer les constatations qu’a faites tout à l’heure M. Fernand Leroy et indiquer quelles sont à mon avis les raisons qui empêchent les sociétés de secours mutuels de répondre aux invitations qui leur sont faites : je puis parler en connaissance de cause, car depuis longtemps, dans le département de l’Aube que j’ai l’honneur de représenter ici, nous essayons d’entrer en relation intime avec les sociétés de secours mutuels et de les engager dans la voie de la prophylaxie, de la préservation et particulièrement de l’amélioration du logement. Nous nous heurtons d’abord à la timidité financière des administrateurs des sociétés de secours mutuels ; ces sociétés ont des scrupules exagérés en ce qui concerne l’argent qui leur est remis, et pour éviter toute critique et tout aléa, elles placent leurs fonds disponibles à la Caisse des Dépôts et Consignations. Elles ont l’excuse du taux d’intérêt de 4 1/2 % qu’elles y trouvent, mais elles perdent tout le bénéfice des placements sociaux qui ne se traduit pas par un revenu de 4 1/2 %, mais par des avantages bien autrement considérables et intéressants.

J’ai essayé pour ma part, dans la mesure de mes propres moyens, de convaincre un certain nombre d’administrations de sociétés que c’était un mauvais calcul, que les placements en immeubles ouvriers