Page:7e Congrès hygiène sociale Roubaix 1911.djvu/32

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30 CONGRÈS DE ROUBAIX qui semble devoir donner d'assez bons résultats. Nous avons pensé que s'il était bon de mettre à la disposition des familles ouvrières des logements salubres, il était non moins utile de rendre salubres les logements dont elles disposent actuellement ; nous avons donc consacré les modestes ressources dont disposent nos comités, augmentés des dons de certaines personnes généreuses, à instituer des concours annuels de propreté de l'habitation, et ces concours paraissent donner des résultats excellents. Voilà la troisième année qu'ils fonctionnent, et de plus en plus nous constatons chez les ouvriers dont nous visitons les logements, un progrès dans la façon dont les appartements sont tenus. Les récompenses, qui consistent en prix de 50 francs, de 25 fr., de 20 francs, de 10 francs, sont attribuées en tenant compte à la fois de la bonne tenue de l'habitation, du nombre des enfants et des ascendants occupant l'appartement. Nous avons commencé à Reims et nous avons étendu la mesure à tout le département. Nous arriverons ainsi, non seulement à l'amélioration de l'hygiène par l'occupant de l'habitation, mais aussi à inspirer un peu plus de confiance aux propriétaires qui hésitent beaucoup à faire des habitations à bon marché, craignant que les familles qui y lo- gent n'en prennent pas soin. M. AMBROISE RENDU, conseiller municipal de Paris. — J'ai l'honneur de représenter devant vous le Comité de Patronage du département de la Seine, j'espère que vous voudrez bien m'excuser si je prononce quelques paroles. Nous cherchons quels sont les moyens de propagande les plus efficaces pour éveiller l'attention ou plutôt les préoccupations publiques sur la nécessité de multiplier les logements ouvriers ; quels sont les moyens d'éveiller la sollicitude des personnes bienfaisantes, des philanthropes. Nous cherchons à provoquer les initiatives, et nous constatons que ce qui manque le plus, comme toujours, c'est l'argent. Nous avons vu naître dans le département de la Seine un certain nombre de sociétés destinées à la construction d'habitations populaires ; ces sociétés sont très peu nombreuses, et sans vouloir déprécier leur oeuvre je dois dire qu'elles sont aujourd'hui à bout de souffle. A part les fondations qui se perpétuent d'elles-mêmes et qui croissent comme la boule de neige, les sociétés dites « de constructions d'habitations à bon marché » n'ont plus d'argent. Il faut que nous trouvions le moyen de leur en procurer et que nous fassions une croisade dans ce but. Nous adressons un appel aux villes, aux départements, à l'Etat et nous espérons que les Pouvoirs publics comprendront la nécessité de faire en France ce qui a été fait en Belgique, on Angleterre, en Allemagne. Il faut que de notre Congrès