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Page:7e Congrès hygiène sociale Roubaix 1911.djvu/31

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CONGRÈS DE ROUBAIX

pas hésité à nous apporter l’appui de ses finances en nous prêtant une somme de 10.000 francs, qui nous a permis de constituer notre société immobilière.

M. Édouard Petit, inspecteur général de l’Instruction publique. — De même qu’on a fait appel aux sociétés de secours mutuels, qui à mon avis devront, dans l’avenir, se replier sur elles-mêmes, parce que, étant donné la loi sur les retraites ouvrières, elles sont obligées de se livrer à une arithmétique encore plus serrée et plus ordonnée, de même on a adressé tout à l’heure un appel à l’école : on a demandé que la propagande fût instituée dans les écoles primaires. Quand il s’agit de l’habitation à bon marché, la propagande est déjà l’aile par les instituteurs, c’est entendu, mais est-ce vraiment à l’école qu’il faut s’adresser lorsqu’il s’agit d’habitations ouvrières à-bon marché ? Est-ce que l’écolier, quand il a douze ans, s’intéressera beaucoup à la question ? Je ne le crois pas. Ce qu’il faut, à mon avis, c’est s’adresser au lendemain de l’école.

On a dit tout à l’heure, et j’ai entendu cela — je le savais du reste — avec beaucoup de plaisir (il s’agissait de mon département natal) qu’il y avait une chaire ambulante dans les Bouches-du-Rhône ; or nous avons aussi des chaires ambulantes dans chacun des villages de France, nous avons les chaires dans lesquelles montent les instituteurs qui s’occupent d’éducation populaire et en particulier d’éducation sociale.

Je demanderais donc à l’Alliance d’Hygiène sociale et surtout aux Comités régionaux (car il faut décentraliser), qu’on publiât par région une conférence-type, une causerie de propagande très simple, très facile, accessible aux intelligences moyennes, et qu’on l’envoyât aux instituteurs, qu’on envoyât même des illustrations, (car nous sommes des montreurs de lanterne magique, nous y montrons des choses qui sont quelquefois intéressantes). Nous promenons les enfants bien loin, pourquoi ne les promènerions-nous pas à travers les œuvres sociales du Nord et de la Gironde ? Toutes ces lois sociales, comme la loi Ribot, il faut les rendre vivantes, il faut les rendre parlantes ; elles sont insérées au Journal officiel, je le veux bien, mais il faudrait vulgariser le Journal officiel, le populariser officieusement.

Je demande donc qu’on émette ce vœu que les comités régionaux, en particulier le Comité du Nord, fasse une conférence-type et l’envoie à nos instituteurs, qui se vouent plus spécialement à l’éducation populaire.

M. Portevin, président du Comité de patronage des habitations à bon marché de la Marne. — Je désire dire quelques mots d’un moyen d’action employé par le Comité départemental de la Marne et