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Page:Aïssé - Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini, 1853.djvu/18

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MADEMOISELLE AÏSSÉ.

comme la statue de l’Amour fidèle et de la Pudeur repentante.

Les Lettres de Mlle Aïssé, imprimées pour la première fois en 1787 (à la veille même de Paul et Virginie), ont eu depuis plusieurs éditions ; elles étaient accompagnées dès l’abord de quelques courtes notes dues à la plume de Voltaire, qui les avait parcourues en manuscrit. On les réimprimait dès 1788. En 1805, elles reparurent avec une Notice bien touchée de M. de Barante, qui avait recueilli quelques détails nouveaux (dont un pourtant très hasardé, on le verra) dans la société de M. Suard. C’est ainsi encore qu’elles ont été reproduites en 1823. Le style avait subi de petites épurations dans ces éditions successives ; il y avait pourtant dans le texte bien d’autres points plus essentiels, ce me semble, à éclaircir, à corriger : on ne saurait imaginer la négligence avec laquelle presque tous les noms propres, cités chemin faisant dans ces Lettres, ont été défigurés ; quelques-uns étaient devenus méconnaissables. De plus, un grand nombre des dates d’envoi sont fautives et incompatibles avec les événemens dont il est question ; il y a eu des transpositions en certains passages, et tel paragraphe d’une lettre est allé se joindre à une autre dont il ne faisait point d’abord partie. Enfin il est arrivé que des notes plus ou moins exactes, écrites