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Page:Aïssé - Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini, 1853.djvu/19

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MADEMOISELLE AÏSSÉ.

en marge du manuscrit, sont entrées mal à propos dans le texte imprimé. À une première et rapide lecture, ces inconvéniens arrêtent peu ; on ne suit que le cours des sentimens de celle qui écrit. Une édition correcte n’en était pas moins un dernier hommage que méritait et qu’attendait encore cette mémoire charmante, si peu en peine de la postérité, et n’aspirant qu’à un petit nombre de cœurs. Un érudit bien connu par sa conscience, sa rectitude et sa sagacité d’investigation en ces matières, M. Ravenel, après s’être avisé le premier de tout ce qu’avaient de défectueux les éditions antérieures, a préparé dès long-temps la sienne, qui est en voie de s’exécuter. Un ami dont le nom reviendra souvent sous notre plume, et dont le talent animé d’un pur zèle fait faute désormais en bien des endroits de la littérature, M. Charles Labitte, devait s’y associer à M. Ravenel : c’est avec les notes de l’un, c’est moyennant les renseignemens continus et les directions de l’autre, qu’il m’est permis ici devenir repasser sur cette histoire et d’en fixer quelques particularités avec plus de précision qu’on n’avait fait jusqu’à présent. L’érudition ou ce qui pourrait en avoir l’air, en s’appliquant à ces sujets qui en sont si éloignés par nature, change véritablement de nom et prend quelque chose de la piété qui se