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Page:Aïssé - Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini, 1853.djvu/24

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MADEMOISELLE AÏSSÉ.

qu’elle fut jeune pourtant, Mme de Ferriol parut fort recherchée, et elle eut rang parmi les femmes en vogue du temps. Ses deux fils, MM. de Pont-de-Veyle et d’Argental, surtout ce dernier, furent élevés avec la jeune Aïssé comme avec une sœur. Les Registres de la paroisse Saint-Eustache, à la date du 21 décembre 1700, nous montrent damoiselle Charlotte Haidée[1] et le petit Antoine de Ferriol (Pont-de-Veyle), représentant tous deux le parrain et la marraine absens au baptême de d’Argental, « lesquels, est-il dit des deux enfans témoins, ont déclaré ne savoir signer. » Aïssé pouvait avoir sept ans au plus à cette date de 1700, ayant été achetée en 1697 ou 1698. L’éducation répara vite ces premiers retards. Un passage des Lettres semble indiquer qu’elle fut mise au couvent des Nouvelles Catholiques, mais c’est surtout dans le monde qu’elle se forma. Cette décadence de Louis XIV, où la corruption pour éclater n’attendait que l’heure, faisait

    tion dans le monde. Personne ne s’adresse à elle pour demander des grâces au vieux maréchal » (Lettre xv.)

  1. Elle s’appelait Charlotte, du nom de l’ambassadeur (Charles), qui fut sans doute son parrain. — Haidée, Aïssé, paraissent n’être que des variantes de transcription d’un même nom de femme bien connu chez les Turcs. La plus adorable entre les héroïnes du Don Juan de Byron est une Haidée. — Voir ci-après les notes (B) et (C).