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Page:Aïssé - Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini, 1853.djvu/34

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MADEMOISELLE AÏSSÉ.

bonnes raisons et par l’amour même du chevalier d’Aydie, qui l’aimait dès lors, comme on le voit d’après certains passages des Lettres de lord Bolingbroke. Je transcrirai ici quelques-uns de ces endroits qui ont de l’intérêt à travers leur obscurité et malgré le sous-entendu des allusions.

Bolingbroke écrivait à Mme de Ferriol, le 17 novembre 1721, en l’invitant à venir passer les fêtes de Noël à sa campagne de la Source, près d’Orléans : « Nous avons été fort agréablement surpris de voir que Mlle Aïssé veuille être de la partie et renoncer pendant quelque temps aux plaisirs de Paris. Peut-être ne fait-elle pas mal de visiter ses amis au fond d’une province comme d’autres y vont visiter leurs mères. Quel que soit le motif qui nous attire ce plaisir, nous lui en sommes très obligés… » Et sur une autre page de la même lettre, dans une apostille pour M. d’Argental : « N’auriez-vous pas contribué à nous procurer le plaisir d’y voir Mlle Aïssé ? Je soupçonne fort que vos conseils, et peut-être le procédé d’une autre personne, lui ont inspiré un goût pour la campagne que je tâcherais de cultiver, si j’avais quelques années de moins. » — Quel est ce procédé ? et de quelle autre personne s’agit-il ? Nous chercherons tout à l’heure. — Un mois après, Bolingbroke écrivait encore à Mme de Ferriol (30 décembre 1721) : « Je compte que vous viendrez ; je