Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/102

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m’embrasser, mademoiselle… »

Ah ! je t’assure que la conversation ne languit pas !… Quelques minutes après, elle était dans mes bras, me baisant sur la bouche ; nos baisers répétés nous mettaient en feu ; son apparente timidité avait disparue et son visage respirait le désir et la volupté. Elle m’écrasait les seins par-dessus mon corsage. Tout à coup, Line, qui nous regardait, lui dit : « Regarde donc, Berthe, ce que je t’ai dit qu’elle avait de si beau !… »

J’étais assise sur le lit : Berthe me renversa, et se mit à chercher sous mes jupes, pendant que j’écartais les jambes. Elle arriva juste au point sensible qu’elle fit tressaillir ; se mettant à genoux, elle enfonça sa langue dans la grotte et saisit à pleines lèvres ce clitoris que tu connais, et qui bandait sous ses caresses. Quelle adroite gougnotte !… quelle agilité, quel art dans le frétillement rapide de sa langue pointue et pénétrante !… J’avais mis mes jambes sur ses épaules, et lui serrai tellement la tête que je faillis l’étouffer. Elle se releva à demi suffoqué mais souriante, et se précipita sur ma bouche, criblant mes lèvres de baisers passionnés. Line, restée près de la porte, nous disait : « Oh ! mes chéries, j’ai joui en vous voyant. Ce n’est pas à moi, ma petite Berthe, que tu fais minette comme cela… »

Je l’ai cru sans peine : la pauvre enfant, un pareil afflux de volupté la tuerait.

— À mon tour, mon ange, dis-je à Berthe…

Mais elle m’arrêta : « Non, ma chérie, je suis tellement brisée que cela n’est pas possible… mais avec ton doigt, si tu veux… »

Et tandis que ma bouche était sur la sienne, je la branlai jusqu’à ce qu’elle râlât en inondant ma main.

— Je te veux, me dit-elle, je te veux toute entière… je veux te voir toute nue, voir tes nichons, les manier, les sucer, manger ton clitoris… je veux que tu me baises avec

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