Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/138

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Je me déshabillai, fis une visite au cabinet de toilette et me mis au lit, gardant seulement ma chemise. Adrien en fit autant, mais au moment où il allait me rejoindre, je lui fis enlever sa chemise et le pris nu dans mes bras.

Un bon feu flambait dans la cheminée ; je me pelotonnai frileusement sous les couvertures et enlaçai mes jambes dans les siennes : un frisson de plaisir me saisit au contact de ces cuisses nerveuses qui me serraient avec force.

Je commençai par couvrir de baisers ses lèvres assoiffées de caresses : je lui passai des langues ardentes qu’il me rendait avec passion : puis je plaçai sa main entre mes jambes et le laissai frotter, doucement d’abord, puis plus vite, mon bouton d’amour. J’évitai de toucher à son membre, dans la crainte de provoquer un dénouement trop brusque ; je saisis son poignet et dirigeai ses mouvements, ralentissant ou accentuant la friction à mon gré. J’allais jouir… lorsque tout à coup je rejetai la couverture sur le pied du lit et me montrai aux yeux d’Adrien complètement nue, ayant relevée ma chemise au-dessus des seins.

À la vue de cette nudité qu’il contemplait sans voile pour la première fois, mon jeune amoureux se jeta comme un affamé sur la chair qui s’offrait à ses lèvres : de ma gorge, sa bouche glissa rapidement le long de mes flancs jusqu’à mon ventre et s’arrêta au niveau de l’endroit que sa main venait de quitter ; pivotant alors sur lui-même, il se mit à baiser passionnément le mont de Vénus et ses alentours : je sentis une langue, d’abord timide, s’insinuer entre les replis de ma vulve, puis se poser franchement et se fixer sur le clitoris… Cette langue agile, pleine de bonne volonté et d’ardeur, commença alors une délicieuse minette…

Le résultat fut rapide, trop rapide même : malgré la bonne envie que j’avais de retenir et de faire durer l’ivresse le plus longtemps possible, je fondis presque aussitôt, secouée par un spasme prolongé… Lorsque j’eus repris mes

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