les entrevues que nous pourrons avoir par la suite…
— Oh ! mademoiselle !…
— Laissez-moi finir. Vous allez nous jurer le plus grand secret sur ce qui se passera entre nous, et nous promettre que dans nos relations mondaines, qui seront sans doute fréquentes, vous aurez le même respect pour miss Flora Barnby et miss Dora Simpson, et que vous garderez vis-à-vis d’elles la même réserve que si vous les voyiez pour la première fois.
Flora ajouta, sur un ton un peu moins solennel, mais avec un sourire plutôt mélancolique : « Les Français passent pour légers et indiscrets. »
Je me levai alors, et gravement : « Mademoiselle, fis-je en m’adressant à Dora, votre demande était inutile ; j’ignore encore pourquoi vous êtes venues toutes deux chez moi, et quelles seront les suites de votre visite ; mais je suis un homme d’honneur, et jamais je n’en aurais ouvert la bouche à personne, même si vous ne m’aviez pas demandé la discrétion. Sur quoi voulez-vous que je vous le jure ?… »
— Oui, oui, je sais, interrompit Dora, en riant, mais non, il n’est pas besoin de jurer. Nous croyons que vous êtes un vrai gentleman. Votre parole nous suffit. Maintenant, venez vous mettre là, entre nous deux, et embrassez-nous.
À peine avait-elle achevé, que déjà j’avais collé ma bouche à ses lèvres, tandis qu’elle jetait ses bras autour de mon cou et que je sentais sa langue chercher la mienne. Pendant ce temps, Flora allait poser son chapeau et son mantelet sur un fauteuil.
— Quand vous aurez fini, dit-elle en revenant vers nous.
Je me séparai à grand’peine de Dora, qui alla aussi se débarrasser de ses vêtements, et pris à son tour Flora dans mes bras, tandis que son amie se renversait sur le dossier du canapé en écartant les jambes comme malgré elle, et