Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/19

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murmurant : « Que c’est bon !… que c’est bon !… »

Elle se pâmait, pendant que je couvrais de baisers fous le cou, les yeux, la bouche de Flora, qui s’abandonnait et m’enlaçait d’étreintes passionnées. Je sentis en même temps la main de Dora chercher, à travers mon pantalon, l’objet que tu devines, et qui y faisait des mouvements désordonnés. Je n’y pouvais plus tenir et j’allais décharger, quand Dora s’arrêtant, me dit : Nous sommes bien seuls ?… Personne ne nous dérangera ?… »

— Absolument personne, mais si vous vouliez venir dans ma chambre, nous y serions plus à notre aise.

— Oh ! oui, allons-y, dirent-elles en même temps.

À peine entrés, Flora m’entraînait vers une chaise longue, s’y asseyait, appuyée au dossier, et m’étreignait contre sa poitrine, tandis que Dora se précipitait entre mes jambes écartées — car j’étais presque couché, le dos sur le ventre de Flora.

— Et maintenant, cher ami, dit-elle en s’étendant à son tour sur moi et en cherchant ma bouche, nous sommes à vous jusqu’à huit heures. Faites de nous ce que vous voudrez.

Dans la position où j’étais, Dora sentit ma main qui allait desserrer le cordon de ma mauresque pour délivrer certain prisonnier qui se démenait furieusement. Elle ne m’en laissa pas le temps, et sa menotte alla chercher le captif qu’elle mit en liberté. Il était temps…

— Regarde donc, Florie, comme il est beau !…

En effet, M. Jacques levait fièrement sa tête et, par ses soubresauts, semblait vouloir s’élancer. Flora paraissait hypnotisée par le bijou qu’elle voyait pour la première fois, et elle laissait ma main s’égarer sous sa jupe et atteindre sa fourrure. Je sentis qu’elle s’offrait, mais au moment où j’allais mettre le doigt sur le bouton sacré, je compris que je ne pourrais plus retenir mes écluses, car

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