Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/37

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si vite… attends… encore !… ah ! je t’aime… ta langue… ta langue… je jouis… je jouis !… »

Elle sursauta deux ou trois fois, puis resta immobile. Je repris place auprès d’elle et me réchauffai en me frottant lascivement contre ce beau corps que je sentais palpiter dans mes bras.

Je prenais à pleines mains ses seins fermes, dont les pointes se dressaient fièrement et se durcissaient entre mes lèvres : je les suçais, en chatouillant les poils sous les bras : je m’enivrais d’elle ; je lui chatouillais les oreilles du bout de mon nez, puis donnais de petits coups de langue bien délicats sur le tour, caresse délicieuse que tu m’as apprise, et qui se répand dans tout l’être. C’est moi qui lui faisais la cour, c’est moi qui la mignonnais, c’est moi qui l’aimais… ma femme de chambre !… Elle ne me rendait pas mes caresses, mais paraissait jouir délicieusement des miennes ; elle ne témoignait son bonheur que par des soupirs et des exclamations languissantes : « Que c’est bon !… Ah !… que je suis heureuse… mon ange, ma chérie, ma bien-aimée… Oui… suce… ta bouche… ta langue… donne… donne… »

Moi aussi, j’étais ivre de volupté ; j’avais passé l’une de mes jambes sous elle et je frottais ma vulve sur sa hanche. Elle se dégagea brusquement de mon étreinte : « Encore, fit-elle haletante… encore !… À mon tour… je veux encore vous faire minette… »

Et elle se glissait au fond du lit.

— Non, lui dis-je en l’arrêtant : ensemble, ensemble…

— Oui, c’est cela, faisons soixante-neuf…

— Oui, ma chérie… soixante-neuf… Ah ! cochonne, tu sais comment ça s’appelle… viens !…

Déjà elle était couchée sur moi, se soutenant sur les mains pour ne pas m’écraser de son poids, et elle commença à me lécher avec ardeur. Elle avait installé son chat sur ma bouche ; de ma langue, je cherchai le petit nerf que je tirai

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