Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’était branlée en faisant minette à Flora…

Après nous être lavés tous les trois, nous nous installâmes sur le lit, afin de reprendre de nouvelles forces.

— Eh bien ?… demandai-je à Flora.

— Mais cela ne m’a pas fait autant de mal que je l’aurais cru, et quand ç’a a été au fond, et que tu as remué, j’ai éprouvé un chatouillement d’une nature particulière, mais vraiment agréable, surtout étant accompagné de la jouissance antérieure que me procurait la langue experte de cette chère Maud.

— Ainsi, tu recommencerais volontiers ?…

— Tout de suite, si tu n’étais pas fatigué… Et si la même opération par devant n’est pas plus douloureuse et à des suites aussi agréables…

— Cent fois plus, ma chérie… mais ce sera pour la prochaine fois…

— Oui, oui, mon bien aimé… tout à toi…

— Oh ! que cela doit être bon, dit à son tour la petite Maud, d’avoir l’homme que l’on aime étendu sur soi, les lèvres collées aux siennes, de l’entourer de ses bras, de s’ouvrir à lui et de le sentir pénétrer en vous, d’avoir dans son corps cette grosse machine qui va et vient en liberté, puis qui crache, son sperme — je dis bien ? — jusqu’au fond de la matrice, et mourir de bonheur en ne faisant qu’un seul corps… Oh ! tiens !… vilaine Dora, va !…

Et elle serrait mon priape qui renaissait à la vie.

— Eh bien ! mon bébé, tu as des dispositions ?…

— Oh ! cher ami, c’est vous qui m’inspirez de pareilles idées… je n’ai jamais eu envie d’un autre homme.

— Tu es adorable !…

Et je mis un gros baiser sur sa joue.

— Et c’est toi, Flora, qui, avec Dora, avez fait son éducation sexuelle ?…

— Non, dit Maud, c’est tante Kate…

— 56 —