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Page:A. Bret, La belle alsacienne , ou Telle mère telle fille, 1923.djvu/140

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LA BELLE ALSACIENNE


nier assaut, leur livra le passage disputé. J’avais d’abord été alarmée, mais la présence des vainqueurs me rassura ; leur air n’avait rien de farouche ni de capable d’inspirer la terreur.

Ils nous abordèrent avec politesse, en s’excusant de la petite alarme qu’ils nous avaient causée.

— Mesdemoiselles, dit un de ces messieurs, pardonnez la vivacité de notre procédé ; mais il n’était pas honnêtement possible de nous en dispenser sans nous mettre dans le cas d’être privés du plaisir de vous offrir nos services. Cette folle, continua-t-il, en parlant de la maîtresse de la maison, voulait absolument nous interdire votre présence, en nous disant que vous étiez sérieusement occupées ; il est évident qu’elle nous en a imposé, je vois le petit *** qui ne se pique pas d’intéresser essentiellement.

À ces mots, il s’avance vers le chanteur consterné qui, dévorant une partie de son chagrin, répondit à cette politesse cavalière

8.