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LA BELLE ALSACIENNE

tînmes longtemps avec une volupté qui me dédommagea de l’ennui que j’avais essuyé. Lorsqu’il se fut retiré, d’autres vinrent remplir le poste vacant. L’oisiveté était bannie de cet asile voué au plaisir.

Le nombre des connaissances de Mme G… était prodigieux : gens de toutes couleurs et de tous états ; partisans, commis, guerriers, magistrats, commerçants, abbés, citoyens, étrangers, tous étaient admis. Sa maison était le rendez-vous des quatre parties du monde, où chaque voyageur apportait son offrande. L’intérêt ouvrait la porte, et la volupté faisait les honneurs du logis.

Ce fut dans une de ces entrevues que je fis la connaissance de L. B… qui ne dédaigna pas mes charmes, quoique déplacés. Il me fit des propositions avantageuses et me répondit de se charger du soin de ma fortune si je voulais m’astreindre à lui plaire. J’acceptai la partie ; le premier quartier consigné d’avance me prévint en faveur d’un homme qui avait des manières si nobles.