Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/391

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CLUBS DES FÉDÉRÉS

Plusieurs clubs de fédérés étaient démocratiques. Ils n’entrent pas dans le cadre que nous avons adopté.

De même, nous n’avons pas à nous occuper de l’assemblée générale des Vainqueurs de la Bastille, tenue dans l’église des Quinze-Vingts, le 25 juin 1790, et présidée par le maire de Paris ; de la grande Confédération entre les Bretons et les Vainqueurs de la Bastille, ni des débats qui existèrent entre ceux-ci et les ci-devant gardes-françaises, ni enfin des mauvais procédés que les Vainqueurs de la Bastille éprouvèrent de la part des autres citoyens. Leurs assemblées paraissaient illicites.

Le Club des Fédérés^ dont il est question ici, n’inspirait aucune confiance aux amis de la Révolution. Les journaux et les brochures du temps n’en ont presque pas parlé.

Néanmoins, un journal très répandu remarqua, dès le mois d’octobre 1790 :

« Fédérés des départemens assemblés aux Petits-Pères. « Il ne suffisoit pas d’avoir accaparé les Fédérés le 14 juillet, d’avoir employé tout le temps de leur séjour à Paris à des évolutions, à des revues aussi inutiles que mal combinées, aussi favorables au projet de diriger leur sentiment que contraires à l’intérêt de la Révolution ; c’étoit peu de les avoir rassemblés dans des lieux clos pour les amuser et les séduire par des délibérations, il falloit encore que les ennemis du bien public, après avoir inventé des moyens de fourvoyer les citoyens, trouvassent ceux de perpétuer l’erreur et d’en propager l’influence. C’est pour cela qu’on a retenu à Paris un certain nombre de ces députés de la fédération^ à qui l’on a inspiré de se réunir en assemblée délibérante.

« Bientôt, on les a fait présider par de francs aristocrates, et les pires de tous, c’est-à-dire par ceux qui, n’ayant rien à perdre et