Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/546

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Noailles, ambassadeur à Vienne, du 3 août 1791, dans laquelle Monlmorin disait :

<( Les meilleurs esprits de l’Assemblée nationale, ceux qui, jusqu’à présent, y ont eu le plus d’influence, se sont réunis avec les véritables serviteurs du roi, pour soutenir la monarchie, et rendre à sa Majesté le pouvoir et l’autorité nécessaires pour gouverner... Il ne s’écoulera pas quinze jours avant que l’état affligeant oîi se trouvent le roi et la famille royale ait cessé. . »

Et plus bas...

« Des mesures sévères ont été prises avec eux pour réprimer les factieux que nous avons h combattre... »

On reconnaît là, suivant lui, la marche du Comité autrichien, son dévouement servile au roi, la preuve indubitable de son existence à l’époque de la revision, et son projet d’augmenter l’autorité royale. Quant à son dévouement à l’Autriche, Montmorin éci’ivait, le 30 avril, à Noailles : « Les meilleurs esprits apprécient les avantages de cette alliance, et l’on travaillera àen resserrer les liens aussitôt après le rétablissement de l’autorité du roi. On ne voudra pas s’écarter des principes suivis jusqu’à présent, et on s’en tiendra à l’alliance avec l’Autriche. Cet objet me tient infiniment à cœur (1).

Brissot conclut en disant :

« J’ai prouvé l’existence du Comité autrichien ; j’ai prouvé que M. de Montmorin y jouait le principal rôle ; j’ai prouvé qu’il avait trahi les intérêts de la France, etc., etc. La loi pénale est formelle sur tous ces crimes ; il n’y a donc pas à hésiter : il faut le décréter d’accusation, et appeler le plus grand jour sur le Comité autrichien, » III

Selon Chabot, dans la séance du 4 juin 1792, à l’Assemblée législative, il existe un Comité secret : il en a été tenu plusieurs à Sainl-Denis, Saint-Ouen, Auteuil, chez le prince Montbarrey (2) ; Rivaldy, officier de l’empereur ; de Nivernois (3) ; le ci-devant évêque de Larochefoucauld ; Vienne, architecte ; Daguesseau, etc. (1) Analyse du Moniteur universel, numéro du 24 mai 1792, séanco du 23 mai. (2) Ancien ministre de la guerre, qui émigra en Suisse. (.3) Le due de Nivernois. ancien conseiller de Louis XVÎ.