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Page:Abadie - Étude sur la Myopie stationnaire et progressive, 1870.djvu/93

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raître principalement dans la myopie progressive ces troubles d’équilibre musculaire.

Nous trouvons tout d’abord deux causes principales : 1° Les variations de grandeur de l’angle α qui est toujours très-petit, souvent nul, parfois même négatif. Or l’on comprend très-bien que si la ligne visuelle coupe la cornée en dehors de l’axe antéro-postérieur de l’œil, les muscles droits internes auront un plus grand effort à vaincre pour maintenir la convergence de ces mêmes lignes visuelles dans la vision de près.

En second lieu, l’obstacle principal tient précisément à la disposition anatomique de l’œil myope. L’axe antéro-postérieur en effet se trouvant augmenté les muscles droits s’insèrent plus obliquement que si le globe de l’œil était simplement sphérique. En outre comme la rotation en dedans quand l’œil a une forme ellipsoïdale se fait autour du petit axe vertical et que c’est le grand axe antéro-postérieur qui doit être déplacé, la résistance à vaincre devient plus considérable, et augmente par suite proportionnellement au degré de myopie. Enfin dans la question qui nous occupe on doit toujours tenir compte des différences individuelles et des dispositions congénitales, l’on voit quelquefois des malades placés dans les conditions que nous venons d’énoncer ne présenter aucun symptôme d’asthénopie musculaire, tandis que d’autres qui sont placés tout à fait en dehors en sont atteinte. Mais hâtons-nous d’ajouter que ces faits là sont exceptionnels.

Le diagnostic sera en général des plus faciles ; d’après le dire des malades on pourrait dans certains cas croire qu’il s’agit d’asthénopie accommo-