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Tu conquis aux flancs bleus des forêts étoilées
Le bucolique amour des sources et des vents :
Les lys t’ont révélé l’âme des soirs rêvants,
Ton cœur bat aux sanglots des flammes en allées.

Et nous livrant entier le livre que tu lus
Aux mouvantes clartés de sang des soirs qui tombent,
Tu fis surgir, des bois sacrés qui n’étaient plus,
Un jardin embrasé d’azur et de colombes.

Aux torches de ton œuvre immense une aube à lui
Et la Déesse froide, au sein sonore, est morte ;
Les palais ruisselants de gemmes sont détruits ;
Ton magnifique geste a fait crouler leurs portes !