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L’humanité nouvelle a pleuré dans tes pleurs :
Un jeune ciel tonnant d’éclats d’azur s’éveille,
La voix des vierges brille à ton âme pareille
Et nos lyres flamboient comme d’immenses fleurs.

Nous sommes ceux que ton amour a désignés
Pour annoncer par les cités, les fières joies ;
De feux chantants nos pas, dans le matin rougeoient,
Les roses de leur sang nous ont illuminés.

Polymnie a baisé nos lèvres éternelles,
Nous avons bu le charme et les sourires doux
Dans les frissons extasiés des ravenelles
Et l’étoile des soirs a palpité sur nous.