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Que de ton souffle élu, notre souffle s’imprègne,
Enivre notre lyre au vin de tes clartés !
Nous voulons refleurir les yeux de la Beauté
Avant d’en imposer au monde le doux règne !


La terre nous invite à ses lyriques joies,
Nous t’apporterons l’or de ses hymnes tremblés :
Au soleil de nos cœurs ton beau Rêve flamboie
Comme la plaine brille aux lumières des blés.

Reviens comme un dieu d’aube enivrer les bouleaux,
Tu berceras les bois de pitié bénissante,
Tu feras battre en nous de fécondants sanglots
Et nous boirons ton rire aux branches frémissantes.