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Puisque tu vis au sein des séraphiques flammes
Où s’élabore l’âme éternelle des mondes,
Ah ! qu’à nos désirs vains ta tendresse réponde :
Donne-nous le pain pur qui nourrira les âmes !

Fais ruisseler en nous comme un fleuve joyeux,
L’azur qui brille au front des heureuses journées,
Puis de ton Rêve éclaire un peu les destinées,
Donne-nous le soleil qui ravira les yeux !

Fais que notre allégresse enguirlande les bras
Et remplisse la vie de l’homme solitaire,
Tu sais que de la joie auguste renaîtra
L’étoilement promis aux fêtes de la terre.