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LIMINAIRE


À Martial Besson

Je me suis dérobé pour un temps, aux goguenardes clameurs humaines. Heureux de vivre dans le pur enchantement des rossignols et des brises, j’ai gagné la cabane aux murs blancs, au toit de chaume jauni, bâtie ainsi qu’un nid lumineux, au-dessus des torrents.

Je me sens toujours seul dans la foule. Mais l’éternelle et multiple voix des choses, peuple mon immense solitude des monts. Je me grise avec amour de la sollicitude des fleurs. Les rouges gorges s’intéressent visi-