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Sous la ramure d’or des chênes tu grandis.
Comme l’abîme aux buis abandonne son charme,
La source mit en toi le don divin des larmes !
Tu murmures au vent ce que la source dit.

Car vêtu de l’haleine illuminée du bois,
Ton rêve souriant ! c’est de l’azur qu’il mange,
Et c’est au bord des thyms, de l’harmonie qu’il boit,
Quand s’épanche la joie peureuse des mésanges ! »


J’ai dit : « Tu m’enivras des flammes qui t’adorent.
Ta foi, tenant aux mains d’émerveillantes fleurs,
Mit sous mes jeunes pas toute sa grâce encore !
Ta lèvre enfla ma voix de rythmes étoileurs.

Mon âme est simple et douce ainsi qu’un bruit de brise.
Mon front, de sève en feu les pins l’ont parfumé,
Et je chante, avec la candeur des mois de mai,
Les cadences d’amour que les pins m’ont apprises ! »