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L’Évangile



 
J’errais au bois, portant des fleurs. Las de ma course
Je me suis, en passant, penché sur une source
Que cache un bosquet d’ombre, où jouent parfois des faons
Et j’ai bu son azur. Puis, elle a dit : « Enfant,
Tu prends dans tes deux mains mes étoilements d’aube
Pour qu’un peu de mon âme brille à ton luth probe
Et que ta joie se mêle aux rires singuliers
De la bacchante qui te suit dans les halliers.