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Puisque, dans leurs agrestes courses,
Les nymphes qu’adore le vent
Surent extasier souvent
Ton âme heureuse au bleu des sources ;

Puisque tes yeux splendides vers
La nature et ses vertes granges
Au fracas de flammes étranges
Soudainement se sont ouverts ;

Puisque la foi stelle tes yeux
Et que les strophes de lumière
Que ta lyre dérobe aux deux
Épanouissent les chaumières ;

Puisque notre terre bat toute
Au cœur de ta Lyre enivrée,
Et qu’à genoux le monde écoute
La voix des héros que tu crées ;