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Puisqu’au bois où tu la promènes
Sous l’éternel soleil des nids,
Églé s’épanche en pleurs bénis
Qui font briller tes mains humaines ;

Puisqu’en ta jeune âme qu’enchante
La voix des brises et des eaux
Tressaille l’âme des roseaux
Aux vivantes harpes vibrantes ;

Puisque, tremblant, tu te recueilles
Lorsque les rossignols troubleurs
Qu’éclairent les flambeaux des fleurs
Mêlent leur hymne au bruit des feuilles ;

Puisque pour t’adorer sans doute
Une blonde escorte d’enfants
Agite des lis sur la route
Où chantent tes pas triomphants ;