Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/386

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ses ; & qu’il manque pá"r un excés de bassesse & non par un excés délégation disproportionnée à ce qu’il est. II ne s’aperçoit point en esset, qu’il y a en Juy une plus grande excellence, que celle qui fait lattention de fa vanité & que l e merite de l’homme qui perit est peu de chose, comparé au merite de l’homme immortel.

r II ne faut pas s’étonner neanmoins qu’il ayme miçux se considérer par raport au temps que par raport à l’éternité, puis que dans la premiere de ces •«deux veues, il usurpe la gloire de Dieu, en s’attribuant tout, & rien à l’Être supreme, au lieu que dans’lá veiïe de leternité, il est obligé de se dépouiller de toute sa gloire pour la raporter à Dieu ; étrange aveuglement qui ne luy permet point de reconnoître qu’il n’y a point d’autre bonheur veritable, que celuy qui se confond avec la gloire de Dieu.

— J’avoue cependant qu’on peut s’estimer trop en un sens ; & qu’il est même ordinaire de voir des personnes qui ont des préten fions immoderées pour ia gloire humaine. II ne faut pour en

demeu