Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/415

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valation, & veut nous faire connoître par nous mêmes ce que la foy n’aperçoit que sur le témoignage de Dieu.

Les incredules triomphent de ce qu’on voit rarement des gens d’une érudition extremement distinguée, croire ce que le vulgaire croit à regard des mysteres de la Religion. Qu’ils ne s’y trompent pas j fobjection n’est point si forte qu’ils s’imaginent. Car un Savant n’est pour définir exactement, qu’un homme qui a plus d’erreurs & de préjugés que les autres hommes, & des préjugés d’autant plus dangereux, qu’il est plus éloigné de les connaître par les préventions de son orgueil1. Sa grandIt lecture luy fournit les materiaux de ses erreurs, en luy fournissant des idées consuses, & fa grande vanité leur donne la forme, en chane eant les idées confuses en idées distinctes, & ses moindres conjectures en autant de demonstrations.

II n’apartient qu’à l’homme immortel d’ôter tous ces défauts à la science ordinaire. Car s’en servant dans les veugs de l’éternité, on peut dire qu’il R 4 con