blées législatives, elle aura le droit, comme tous, d’être représentée par ses pairs.
Ainsi, en l’an I de la Révolution française, toutes les aspirations nées du long effort des siècles se trouvent réunies en un puissant faisceau : le mysticisme des Albigeois et des gnostiques reparaît en Boissel, précurseur des Saint-Simoniens ; toute la vigoureuse logique de Poulain de la Barre est condensée dans les écrits de Hippel et de Condorcet ; toutes les rancunes et toutes les aspirations généreuses d’une Christine de Pisan, toute sa révolte contre la loi de l’homme revivent en Mary Woolstonecraft…
À la même heure, où agonise la Pologne, Clémentine Hofmanova exhorte ses compatriotes à devenir enfin, si elles veulent sauver leur pays, de vraies citoyennes en qui l’idée nationale vivra… Une Hongroise s’écrie pathétique : Faisons-nous partie du genre humain ? Et déjà, comme l’ont fait dès 1647 leurs arrière-grand’mères, des femmes du Maine, du New-Jersey et de divers États de l’Amérique naissante demandent et obtiennent leur inscription sur les listes électorales.
Modestes succès, et éphémères, mais qui présagent d’éclatantes et définitives victoires !
Les tentatives d’émancipation des Françaises. — Si, en tous pays, éclot alors l’idée féministe, c’est