et quelle mollesse lorsqu’il s’agit de soutenir ce droit de la femme, émanation directe de la Révolution dont presque tous se réclament ! C’est que le mystère de l’éternel féminin semble revêtir cette forme imprévue : à quel parti iront les voix des électrices ? Au clergé, redoutent les radicaux. — Au socialisme, s’épouvantent le centre et la droite. Nul n’est pressé de déchiffrer l’énigme dont la solution peut-être sera sa mort.
Et c’est pourquoi la proposition Gautret (1901), la proposition Dusausoy (1906), la proposition Ferdinand Buisson (1911), tendant, suivant des modalités diverses, à accorder aux femmes le suffrage municipal, sont avec ensemble repoussées.
Du moins a-t-on accordé aux femmes — piètre fiche de consolation — l’électorat aux tribunaux consulaires et aux chambres de commerce et l’éligibilité aux conseils de prud’hommes, dont quelques-unes ont bénéficié.