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accomplies, capables de remplir avec courage et intelligence leurs devoirs de filles, d’épouses et de mères[1].

Quand, dit Madeleine Sirey[2], toutes les jeunes filles auront reçu une instruction sérieuse, les mauvais ménages seront beaucoup plus rares. Car, possédant plus de discernement, les jeunes filles ne se laisseront pas abuser par les qualités extérieures de leurs soupirants et « refuseront de s’unir à des êtres brillants et frivoles » qui leur plaisent quelques instants et font le malheur de toute leur vie[3].

Mais, une fois mariée avec un homme digne d’elle, la femme sera une véritable compagne capable de s’intéresser à tous ses travaux, de partager toutes ses préoccupations, toutes ses pensées ; une fois mère, elle pourra remplir sa véritable mission, jouer le rôle (auquel toute sa nature la destine) d’éducatrice de l’humanité enfant » [4].

  1. Article de Mme Dudrezène, dans le Conseiller des Femmes, 7 décembre 1833.
  2. La Mère de Famille, février 1835.
  3. Madeleine Sirey, dans la Mère de Famille, février 1835.
  4. Le Conseiller des Femmes, 2 août 1834.