Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/110

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des occupations intellectuelles d’un ordre plus relevé et plus varié, leur permettre de chercher des distractions ailleurs que dans les travaux de l’aiguille et les « harpes, les pianos, les sonates[1] », dont elles se sont contentées jusqu’alors ; qu’elles puissent goûter les beautés de la littérature française et des littératures étrangères[2] ; qu’elle puisse au besoin noter ses impressions et ses pensées sous une forme littéraire ; que même elle s’initie à la science et s’adonne par exemple à la chimie, « sujet de distractions et d’amusements très varié[3] ». En résumé, que l’instruction soit pour elle un passe-temps. Bien qu’il soit de quelque importance et qu’il le fut surtout sous Louis-Philippe de donner aux femmes une vie intellectuelle active, ce but n’est pour les féministes qu’un accessoire ou plutôt il n’est lui-même qu’un moyen de réaliser leur véritable pensée plus haute et plus noble : former des femmes

  1. Blanqui, dans le Journal des Femmes du 22 mai 1832.
  2. Le Journal des Femmes publie des fragments de littérature étrangère en langue étrangère (allemand, anglais, italien, espagnol).
  3. Blanqui (article cité).