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disait d’en être en même temps gérantes responsables : elle exigeait, en effet, que les gérants responsables remplissent les qualités exigées des témoins par l’article 980 du Code civil ; or, l’une de ces qualités consistait en ceci : appartenir au sexe fort. C’est contre cette disposition que Mme de Maucbamp s’élève et elle en demande l’abrogation[1].

Enfin, et c’est là une revendication que les femmes n’ont plus à faire aujourd’hui, pour compléter l’égalité civile de l’homme et de la femme, la femme devra, lorsqu’elle se sera distinguée d’une manière quelconque, avoir droit à la même récompense que l’homme : la Légion d’honneur[2].

II

Quant aux droits politiques, ils n’ont été demandés, comme nous l’avons dit, que par quelques féministes, à savoir quelques disciples immédiats d’Enfantin, Mme Allart et la

  1. La Gazette des Femmes, juillet 1836.
  2. Ibid. Janvier et mai 1837.