Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/211

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aussi les ouvrages de ce genre sont-ils extrêmement nombreux. Les femmes les plus appréciées en ce genre furent Mme Blanchard, qui exposa vers 1835, Mlle Ellenrieder, dont la Sainte Cécile, exposée au Salon de 1835, eut un assez grand succès « par l’élégance dans les formes, la suavité de l’expression et de la physionomie[1] ». Plus tard (1846-1847), les tableaux estimables d’Amanda Fougère et ceux d’Henriette de Longchamp, dont la Revue indépendante apprécie le « charme doux, religieux, original ». La caractéristique de la peinture religieuse féminine de cette époque est, paraît-il, très souvent, sa grande ressemblance avec les tableaux du Perugin et des peintures de son époque. Peut-être doit-on y voir l’influence du mouvement préraphaélite anglais, naissant alors. Il n’y a guère de Salons où les femmes n’aient exposé plusieurs tableaux de genre. Les critiques constatent d’ailleurs qu’elles obtinrent dans ce genre un grand succès. Les plus connues furent Mlle Cogniet[2], dont les œuvres

  1. Le Citateur féminin, 1835.
  2. Sœur du peintre du même nom.